Dans différentes régions de Grèce, un certain nombre de coutumes ancestrales sont toujours observées. Nous vous proposons quelques unes de ces traditions où l’on commémore encore les trois éléments fondamentaux à savoir le feu, l’eau et la terre.
Le feu est célébré durant la nuit de Noël. |
Le feu, élément magique et purificateur, doit rester allumé douze jours de la veille de Noël à l’Épiphanie. Dans l’île de Chios,
le maître de maison coupe une grosse bûche, la place au centre de la pièce principale et répand des noix et des amandes tout autour afin que les enfants les ramassent et les mangent en chantant des chants de Noël. La maîtresse de maison dépose ensuite la bûche, appelée bois du Christ, dans la cheminée, et l’allume en ajoutant du bois épineux pour écarter les démons et les mauvais esprits. Les cendres seront répandues aux quatre coins de la maison la protégeant ainsi pour l’année à venir.
le maître de maison coupe une grosse bûche, la place au centre de la pièce principale et répand des noix et des amandes tout autour afin que les enfants les ramassent et les mangent en chantant des chants de Noël. La maîtresse de maison dépose ensuite la bûche, appelée bois du Christ, dans la cheminée, et l’allume en ajoutant du bois épineux pour écarter les démons et les mauvais esprits. Les cendres seront répandues aux quatre coins de la maison la protégeant ainsi pour l’année à venir.
Dans l’île de Lefkade et à Parga, le maître de maison verse par trois fois du vin et de l’huile sur le foyer en croisant ces éléments.
Dans de nombreuses régions, on « marie » le feu en prenant du bois ayant un nom féminin et du bois ayant un nom masculin (il faut savoir que dans la langue grecque tous les noms de choses, d’animaux, de végétaux, ect ne sont pas tous du genre neutre) et la maîtresse de maison dit : « je marie le feu pour le bien de la maisonnée ».
De Noël à l’Épiphanie, autrefois, on plaçait dans la cheminée 12 fuseaux pour qu’en les apercevant les Kalikantzari ne descendent pas par la cheminée. |
L’eau tient également une place très importante dans les coutumes grecques. Selon une croyance populaire, sources et fontaines sont visitées la nuit de Noël par les Nymphes et les Néraïdes qui leur donnent le pouvoir de guérir et de satisfaire tous les désirs.
En Épire, dans la nuit de Noël, les villageois offrent à leur fontaine du beurre et du fromage avant de lui « voler » son eau, en priant : « Ma petite fontaine, fais couler mes biens en abondance comme tu fais couler ton eau ». Ensuite, elles jettent dans leur cruche une branche de ronces et trois cailloux et rentrent chez elles silencieuses. Elles bénissent avec cette eau les quatre coins de leur maison et elles éparpillent les trois cailloux dans la maison.
Toujours en Épire, dès l’aube, les jeunes filles vont chercher de l’eau à la fontaine pour préparer le levain de toute l’année, sans prononcer un mot à l’aller comme au retour. On appelle cette eau « l’eau muette ». Après avoir mélangé l’eau à la farine, elles allument ensuite une bougie en disant trois fois : « La lumière apparaît, le Christ est né. Ainsi que ma pâte soit bonne ».
Dans d’autres régions, la nuit de Noël, les enfants et les jeunes filles vont offrir du sel, du blé cuit et une branche d’olivier à la fontaine avant de puiser de l’eau. |
Dans les régions maritimes, l’eau de la fontaine est remplacée par de l’eau de mer. La veille de Noël, presque tous les habitants des îles jettent dans leur maison une poignée de sable en souhaitant connaître autant d’années de bonheur pour leur maison et leur famille que de grains de sable lancés.
La terre nourricière, est représentée sur la table de Noël, dressée la veille. Après quarante jours de jeûne, il est bien compréhensible qu’une attention toute particulière soit apportée à la préparation du repas de Noël. Là aussi, de grandes similitudes existent avec les coutumes ancestrales. Dans presque tous les villages, on tue le porc qui est ensuite accompagné de choux frais ou salés surtout dans les régions de la Grèce du Nord.
A Redestos, la veille de Noël, les femmes préparent neuf repas différents symbolisant les 9 mois de grossesse de la Sainte Vierge.
A Chios, les filles du quartier se réunissent chez un voisin, ouvrent une fenêtre orientée à l’Est et plongent une branche de basilic sec dans un récipient d’eau, posé à côté de l’icône de la Vierge. Elles prient toute la nuit en attendant un signe du ciel. Parfois, un éclair traverse le ciel ou bien le basilic reverdit dans l’eau.
(Sources : Mme Kontou, Mme Anastassia Lykou-Rossi ainsi que Mme Georgia Tarsouli)
http://www.amb-grece.fr/grece/noel.htm
http://www.amb-grece.fr/grece/noel.htm
Le feu et l’eau tiennent une grande place dans les rituels commençant la nuit de Noël et conduisant à l’Ephiphanie.
Le feu est en effet considéré comme purificateur. Ainsi, dans certaines régions, on allume une bûche, appelée bois du christ, que on laisse brûler pendant le repas de Noël. On en répand alors les cendres dans la maison pour la protéger pour l’année à venir.
L’eau tient également une place très importante dans les coutumes Grecques. Selon une croyance populaire, sources et fontaines sont visitées la nuit de Noël par les Nymphes et les Néréides qui leur donnent le pouvoir de guérir et de satisfaire tous les désirs. Ainsi en Epire (Grèce du Nord), les villageois offrent à leur fontaine du beurre et du fromage avant de lui « voler » son eau pour en asperger la maison.