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Κυριακή 22 Νοεμβρίου 2015

Le Centre Pompidou affiche les mots de Paul Éluard


en réponse aux attentats
Certains bâtiments se parent des couleurs du drapeau français, d’autres choisissent de reprendre les vers d’un célèbre écrivain. Ce vendredi 20 novembre, le Centre Pompidou commémore à sa façon les victimes du 13 novembre dernier.
pompompidou
Une grande bâche blanche, aux couleurs de Paul Éluard (1895-1952), affichant des extraits de son œuvre la plus célèbre : le poème Liberté, publié en 1942, et illustré par l’artiste Fernand Léger. Selon les termes de Serge Lasvignes, président du Centre Pompidou : « Ce célèbre vers de Paul Éluard et l’illustration de Fernand Léger acquièrent une force nouvelle à chaque fois que notre  liberté est attaquée. Ils expriment la force de la création et de l’esprit face à la force brutale et à la barbarie. »

 Paul Éluard, est un poète français né à Saint-Denis le 14 décembre 1895 et mort à Charenton-le-Pontle 18 novembre 1952.
. Il adhère au dadaïsme et devient l'un des piliers dusurréalisme en ouvrant la voie à une action artistique engagée.

Écrit par le poète communiste en 1942, Liberté est un poème publié alors que la France subit l’occupation nazie. Pensé comme une ode à la liberté face au joug de l’Allemagne du Troisième Reich, il décrit en une longue énumération via des vers courts, d’indénombrables lieux réels ou fantasmés sur lesquels le narrateur écrit le terme « Liberté ».
Comprenant vingt-et-un quatrains, le poème repose sur une structure similaire pour chaque strophe, qui débutent systématiquement par le terme « Sur » tandis que le dernier vers apparaît comme un slogan, une anaphore : « J’écris ton nom ». Seul le dernier quatrain ne respecte pas ce rythme, puisqu’enfin, le mot « Liberté » est écrit, après s’être fait désirer pendant de longues lignes, ménageant une attente, une forme de découverte.
Quant au choix de reproduire l’illustration de Fernand Léger pour ce poème, il n’a pas été arrêté par hasard. En effet, ce dessin bigarré correspond à l’illustration produite pour l’édition de 1953 du poème ; un exemplaire de cette édition est conservé dans les collections du Centre Pompidou, dans les rayons de la bibliothèque Kandinsky.
« Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté »

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