Mai 68 : déjà 50 ans !
Il y a 50 ans, MAI 68 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
- Plus de 800 000 manifestants à Paris, le 13 mai 1968 - | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
* Chronologie22 mars : Effervescence dans les universités françaisesUn groupe à tendance anarchiste se crée à l’université de Nanterre autour de Daniel Cohn-Bendit.Il s’agit du « Mouvement du 22 mars ». Les étudiants qui le composent réagissent à l’arrestation de camarades lors d’une manifestation contre la guerre du Vietnam. Ils occupent la salle du conseil de la faculté de Lettres. L’occupation dure et les incidents se multiplient si bien que le recteur décidera de fermer la faculté le 2 mai. 3 mai : Premières barricades de Mai 68La police, à la demande du recteur Jean Roche, fait évacuer la Sorbonne où se tient un meeting deprotestation. Les étudiants dressent alors des barricades sur le "boul'Mich". La crise de Mai 68 com- mence dans les rues du Quartier latin : barricades, pavés et cocktails Molotov sont les armes des étu- diants contre les matraques et gaz lacrymogènes des CRS. L’évacuation se déroule sans ménagement et dans la violence : 600 personnes sont arrêtées. La révolte, d'abord universitaire, débouchera sur des grèves et une crise sociale généralisée. 10 mai : La "nuit des barricades"La révolte des étudiants atteint son point culminant dans la nuit du 10 au 11 mai au cours de laquelleétudiants et CRS s'affrontent dans de véritables combats de rues : voitures incendiées, rues dépavées, vitrines brisées, centaines de blessés. Le pays est stupéfait et l'agitation étudiante, jusque-là isolée, rencontre alors la sympathie d'une grande partie de l'opinion publique. Le 13 mai, les syndicats manifesteront avec les étudiants pour protester contre les brutalités policières et, le 14 mai, une vague de grèves commencera. 13 mai : Grande manifestation contre de GaulleLes syndicats ouvriers (CGT, CFDT) déclenchent une grève générale et appellent à rejoindre lesétudiants qui manifestent depuis le début du mois. Une foule de 800 000 personnes (170 000 selon la police) envahit les rues de Paris aux cris de "10 ans, ça suffit !", en allusion au dixième anniversai- re du retour au pouvoir de De Gaulle. Les manifestants dénoncent aussi la société de consommation et le chômage inhérent au régime capitaliste. 27 mai : Signature des accords de GrenelleLes négociations entamées le 25 mai entre le gouvernement, le patronat et les syndicats, aboutissentaux accords signés au ministère des Affaires sociales, rue de grenelle. Ils prévoient l'augmentation du SMIG (salaire minimum) de 25%, des salaires de 10% et la réduction du temps de travail. Mais ces concessions ne satisfont pas la base ouvrière et la grève continue. C'est l'impasse, la crise sociale de mai 68 débouche alors sur une crise politique. Le 30 mai, De Gaulle annoncera la dissolution de l'Assemblée et reprendra le pays en main. 30 mai : De Gaulle dénonce la "chienlit"Après s'être éclipsé une journée en s'envolant vers Baden-Baden sans même prévenir son premierministre, Charles de Gaulle prononce un discours de fermeté face aux manifestations. Dénonçant la "chienlit" comme il l'avait déjà fait le 15 mai, il appelle à une manifestation pour soutenir le pouvoir en place. Il décide également de dissoudre l'Assemblée. Ses choix semblent efficaces puisque les contre-manifestations connaissent un grand succès et que les gaullistes sont renforcés au Parlement après les législatives organisées en juin. Mais de Gaulle ne bénéficiera en fait que d'un sursis d'un an. 30 juin : Large victoire de l’UDR aux législativesSuite à la dissolution de l’Assemblée le 30 mai, De Gaulle a formé un nouveau parti : l’Union pourla Défense de la République. Bénéficiant de la lassitude des Français et de l’angoisse du désordre politique, l’UDR obtient une victoire sans appel avec 293 sièges sur 487. Les événements de Mai 68 sont terminés : De Gaulle semble être le grand vainqueur, pourtant il quittera le pouvoir un an plus tard. Quant aux ouvriers, ils ont obtenu des résultats probants lors des accords de Grenelle. Les étu- diants, à l’origine du mouvement, peuvent apparaître comme les grands perdants. En réalité, leur action a fait sauter de nombreux verrous et entrer la France dans la voie de la "modernisation". * Affiches de Mai 1968* Photos de Mai 1968
* Le dossier du journal L'Humanité "spécial 1968" |
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