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Παρασκευή 22 Απριλίου 2016

Le 21 avril 1967 - La Grèce en dictature

Le 21 avril 1967, une junte de militaires grecs prenait le pouvoir à Athènes. Ce coup d'État signait le début de sept années noires pour le pays, marquées par la tyrannie et la répression.

La dictature des colonels est le nom donné au pouvoir politique en place en Grèce de 1967 à 1974, qui provoqua l'exil du roi Constantin IImonté sur le trône en 1964. Cette dictature est issue du coup d'État de la junte militaire alors dominée par Geórgios Papadópoulos.
Membres de la junte :

1965

Crise de régime

A la fin des années 60, la Grèce est en crise. Le peuple réclame ardemment des élections, pour redonner le



pouvoir au centriste Georgios Papandréou, ancien Premier ministre renvoyé par le roi (sous la pression des militaires) pour avoir tenté d'épurer l'armée de ses extrémistes de droite. Après plusieurs années de crise, le souverain Constantin II autorise en 1967 la tenue d'un nouveau scrutin. Ces élections n'auront pourtant jamais lieu, puisque dans la nuit du 21 avril, une junte militaire s'empare du pouvoir et proclame l'état de siège.

« L'armée a pris le pouvoir »

Au matin, Athènes se réveille sans téléphone ni journaux… Seule la radio de l'état-major diffuse ces mots : « l'armée a pris le pouvoir ». Sans effusion de sang, car aidés par l'instabilité politique du pays, un groupe d'officiers emmenés par Georgios Papadopoulos vient d'opérer à un coup d'Etat, avec le feu vert des Etats-Unis.
Dans un premier temps, Constantin II semble accepter la dictature. Le roi tentera ensuite de la renverser, ce qui lui vaudra d'être exilé à Rome.

Répression et persécution

Le nouveau régime s'est arrogé le droit de prendre n'importe quelle décision dans tous les domaines possibles. Et si, pour simuler une vie politique normale, les gouvernements continuent à se succéder, le pouvoir est réellement détenu uniquement par Papadopoulos et ses colonels. Face à la contestation, les dictateurs se montrent d'emblée très répressifs. Dans les premiers mois de la dictature, ce ne sont pas moins de 300 groupements et associations qui seront interdits. Personnalités politiques de l'opposition ou simples défenseurs des droits de l'homme, tous ceux qui manifestent leur hostilité au régime sont persécutés, mis en résidence surveillée, emprisonnés, déportés sur des îles grecques désertes et souvent torturés…

La Grèce exclue de l'Europe

Malgré la peur, la contestation s'organise. Le peuple grec, qu'il soit resté sur place ou exilé à l'étranger, multiplie les manifestations contre le pouvoir. Leur action saura sensibiliser la communauté internationale et notamment la Communauté européenne qui sanctionne le régime de Papadopoulos en excluant la Grèce du Conseil de l'Europe en 1969.

1974 : les colonels abandonnent le gouvernement

Déjà fissurée par la protestation, la dictature va s'écrouler sous le poids de la crise chypriote. La Grèce avait en effet un accord de défense avec Chypre, mais lorsqu'au début des années 70 la Turquie envahit une partie de l'île, les troupes grecques n'entrent pas en action. L'incapacité à gérer cette situation oblige les colonels à abandonner le gouvernement en 1974. La République alors mise en place se dote d'une nouvelle Constitution l'année suivante, et sera de nouveau admise au sein de la CEE en 1981.


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